EOS à Paris 17 (Nollet)

Il permet d’acquérir simultanément deux images radiologiques sous 2 incidences orthogonales (face et profil), permettant ainsi l’obtention à la fois de radiographies planaires et une reconstruction tridimensionnelle des enveloppes de l’ensemble du rachis, du bassin et des membres inférieurs. Le traitement secondaire des images débouche sur la réalisation d’un modèle 3D des structures osseuses du patient.

Ce modèle 3D est réalisé la plupart du temps en position fonctionnelle normale c’est-à-dire en position debout. Avec l’EOS, le rachis peut également être étudié en position assise ou en inclinaison latérale permettant d’apprécier les conséquences de ces postures sur le positionnement vertébral.

L’étude des membres inférieurs en EOS est réalisée la plupart du temps en position debout en appui sur les deux pieds (appui bipodal). En fonction des besoins, l’examen peut également être réalisé en appui sur un seul pied (appui monopodal).

Les détecteurs de rayon X de l’EOS servant à acquérir les images, sont issus des travaux de G. CHARPAK (prix Nobel de physique 1992) permettant d’utiliser de très faibles doses de rayonnement. La dose reçue par un sujet sera inférieure à 0.5 mGy ce qui correspond à une dose reçue au niveau des organes génitaux de 4 à 20 fois inférieure à celle reçue lors de la réalisation d’un scanner (“Ionizing radiation doses during lower limb torsion and anteversion measurements by EOS stereoradiography and computed tomography.” Delin C et al. Eur J Radiol. 2014 Feb;83(2):371-7).

Cet appareil de stéréoradiographie permet d’obtenir une modélisation 3D du rachis, du bassin ou des membres inférieurs. Cette modélisation permet d’obtenir les différentes dimensions, angles et rapports anatomiques de la colonne vertébrale, du bassin et des pièces osseuses des membres inférieurs. L’EOS permet de minimiser les erreurs de mesures rencontrées lorsque ces mêmes mesures sont réalisées sur les radiographies simples qui ne sont que des projections en 2 dimensions de structures anatomiques en 3 dimensions. (« Evaluation of a new low-dose biplanar system to assess lower-limb alignment in 3D: a phantom study. » Thelen P, Folinais D et al. Skeletal Radiol. 2012 Sep;41(10):1287-93).

Pour le rachis, cela permet d’étudier des scolioses et les anomalies positionnelles du rachis. On peut ainsi suivre leur évolution spontanée où après l’application de différents traitements, de faire des bilans pré et post-chirurgicaux.

Pour les membres inférieurs, l’EOS permet d’apprécier les déformations constitutionnelles ou acquises, de faire des bilans pré chirurgicaux avant prothèse ou ostéotomie ainsi des contrôles après chirurgie.

Non, pas du tout.

Un scanner utilise également des Rayons X comme l’EOS mais pour obtenir des coupes fines dans le but d’évaluer la localisation et l’étendue d’une lésion sur un organe ou un tissu ce que ne fait pas l’EOS. Ces coupes scanner permettent certes quelques reconstructions 3D et la mesure de quelques rapports anatomiques mais beaucoup d’autres mesures ne sont pas réalisables. De plus, avec le scanner, les mesures sont faites sur un sujet en décubitus dorsal (allongé sur le dos) sans rapport avec la position fonctionnelle. Certaines mesures comme l’angle de Cobb pour les scolioses, les paramètres pelviens où les déviations angulaires des membres inférieurs sont très difficilement appréciables au scanner.

Enfin, les doses de rayons X délivrées par un scanner sont nettement plus importantes qu’avec un EOS.

La grossesse est la seule contre-indication.

Néanmoins, le maintien d’une position immobile pendant au minimum une vingtaine de seconde est indispensable pour obtenir un examen de bonne qualité.

Aucune préparation est nécessaire.

Le jour de l’examen, il est conseillé, comme pour tout examen radiologique, d’amener ses imageries médicales antérieures concernant la partie anatomique explorée pour permettre au radiologue une éventuelle analyse comparative.

Le patient doit se mettre en sous-vêtement. Après avoir enfilé une blouse d’examen, il se place au centre de l’appareil et suit les instructions données par le manipulateur radio. Il faut tenir une immobilité maximale pendant une vingtaine de seconde ce qui correspond au temps d’acquisition des images.

Le patient ne ressent rien de particulier pendant tout le temps d’acquisition des images.

Passer un examen EOS ne présente aucun risque particulier.

Les reconstructions 3D suivant l’acquisition des images demandent un certain temps et sont réalisées par le radiologue sur la console de post-traitement SterEOS.

L’EOS permet d’obtenir différents niveaux d’analyse et de reconstructions d’images.

Pour le rachis, l’EOS permet une analyse 2D simple (Figure 3.1), une reconstruction 3D simplifiée (Figure 3.2) et une reconstruction 3D complète (Figure 3.3) en fonction de la demande du médecin prescripteur. Le temps nécessaire à ces reconstructions dépend de leur complexité.

Figure 3.1

Figure 3.2

Pour les membres inférieurs, l’EOS permet une analyse 2D simple (Figure 4.1) ou une reconstruction 3D complète (Figure 4.2) en fonction de la demande du médecin prescripteur. Une modélisation du positionnement d’une prothèse totale de hanche peut également être effectuée à la demande (Figure 4.3). Comme pour le rachis, la réalisation de ces modélisations n’est pas immédiate et demande un temps de travail sur console.

Figure 4.1

Figure 4.2

Figure 4.3