Avec l’échographie, l’IRM ou le scanner, l’imagerie médicale a connu une révolution en moins de 30 ans, améliorant considérablement la précision des diagnostics. Ces techniques d’une grande finesse sont désormais mises à profit pour certains traitements, comme l’infiltration radioguidée. Cette méthode, de plus en plus utilisée, permet en effet d’améliorer considérablement certaines pathologies articulaires.

 

Une infiltration articulaire radioguidée : c’est quoi ?


 

Une infiltration est une méthode de traitement des pathologies articulaires ou péri-articulaires consistant à injecter directement le médicament in situ, dans l’articulation ou dans les tissus péri-articulaires.

Il s’agit le plus souvent d’une infiltration de corticoïdes : cette méthode permet d’avoir un effet anti-inflammatoire local plus efficace, avec en revanche moins d’effets secondaires par voie générale.

 

Une infiltration est dite radioguidée lorsqu’une méthode d’imagerie médicale permet de visualiser le trajet et le point exact de l’injection.

C’est donc une technique optimale, plus précise, plus sûre et plus efficace. C’est notamment la certitude de ne pas toucher des structures vasculaires ou nerveuses situées éventuellement près du lieu d’injection.

 

Infiltrations radioguidées : classification


 

La classification principale se base sur le type d’appareillage fournissant l’image médicale. On distingue ainsi :

  • L’infiltration sous radio : le praticien utilise un appareil à rayons X classique, donnant une image fixe.
  • L’infiltration sous scopie : le radiologue utilise un appareil à rayons X de type scopie, donnant non plus une image fixe, mais un film sur un écran.
  • L’infiltration sous scanner : l’imagerie médicale fait appareil à un scanner (appareillage à rayons X), comme par exemple dans une infiltration épidurale sous scanner.
  • L’infiltration sous échographie : le praticien utilise un appareil à ultrasons, sans le moindre risque. L’échographie présente donc globalement moins de contre-indications que l’utilisation des rayons X, pour ne pas dire aucune.

 

Pour les articulations classiques (infiltration radioguidée épaule, coude, main, hanche, poignet…), on réalise le plus souvent une infiltration sous échographie ou par un guidage radiologique.

 

Pour le rachis (infiltration épidurale radioguidée pour traiter des douleurs de type hernies discales ou pincements), le radiologue choisit le plus souvent un guidage sous scopie ou une infiltration sous scanner : le praticien choisit alors la meilleure technique selon la pathologie du patient et les éventuelles contre-indications.

 

Dans la plupart des cas, l’injection préalable d’un produit de contraste s’avère nécessaire, pour mieux visualiser les tissus.

 

Déroulement d’une infiltration radioguidée à Paris


 

Pour une infiltration radioguidée à Paris, le délai peut varier selon la nature de l’appareillage nécessaire au guidage. Après la prise de rendez-vous, le patient peut venir sans être à jeun : une femme enceinte doit l’avoir préalablement signalé dans le questionnaire médical.

 

Le patient est alors préparé avec une désinfection locale, parfois associée à une anesthésie locale.

Si besoin, le produit de contraste sera injecté.

 

Avec une aiguille fine, stérile et à usage unique, le radiologue va injecter le médicament in situ, en pratiquant plusieurs clichés pour juger au mieux du positionnement de l’aiguille : l’acte est rapide, de l’ordre de quelques minutes.

Le plus souvent, il s’agit d’une infiltration de corticoïdes : les corticoïdes sont des anti-inflammatoires puissants, dérivés chimiquement de la cortisone. Les corticoïdes de dernière génération possèdent cependant des effets secondaires réduits, pour un pouvoir antalgique bien plus élevé.

L’injection locale augmente encore plus ce ratio bénéfice / effets indésirables.

 

Le patient peut parfois ressentir une légère augmentation le jour de l’intervention, l’infiltration radioguidée mettant environ 2 à 5 jours pour agir. L’utilisation de corticoïdes retard permet ensuite une efficacité sur plusieurs semaines à plusieurs mois.

 

Il ne faut pas confondre l’infiltration anti-inflammatoires avec la visco-supplémentation en acide hyaluronique, qui vise à lubrifier le cartilage d’une articulation le plus souvent arthrosique.

Cette distinction est importante au moment de se renseigner sur où faire une infiltration radioguidée.

La nature du produit injectée détermine d’ailleurs en partie tout tarif infiltration radioguidée Paris, sachant que les infiltrations corticoïdes sont généralement prises en charge par l’Assurance Maladie, à la différence de l’acide hyaluronique.